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Derrière les projets, des enjeux variés

L'apprentissage du français est rarement le projet en soi. On a souvent tendance à croire que l'apprentissage de la langue est un préalable incontournable à l'intégration.  Pour certains, ce sera un facteur d'intégration : pour suivre la scolarité de leurs enfants, pour trouver un travail, s'inscrire à l'auto-école, entrer à l'université, aller au cinéma. Pour d'autres, c'est l'intégration qui sera facteur d'apprentissage :  trouver un travail, inscrire ses enfants à l'école, ….  Parfois l'intégration ne sera pas le tout premier objectif (il passera après la survie, la reprise de contact avec des proches, la transmission des langues et cultures familiales aux enfants nés en France...).
Dans certains cas, le français ne joue pas un rôle crucial dans le projet des personnes (travailler dans une entreprise anglophone par exemple, trouver du travail au sein d'une communauté linguistique à laquelle on appartient).
 
Ludmila était en France depuis 10 ans quand elle a décidé d’entrer en formation pour apprendre le français. Jusque-là elle avait fait le choix de n’avoir que le kazakh à transmettre à ses enfants par peur de la perte qu’aurait constitué l’oubli de cette langue.