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Construire avec l'hétérogénéité

Principes : ne pas se limiter à l’utilitarisme primaire, avoir en tête la diversité des motivations, la diversité des niveaux, et s’appuyer sur cette diversité.

Quelques principes pour travailler avec peu de moyens et un groupe hétérogène
(diversité des motivations, diversité des niveaux, diversité des projets…comment faire avec ?==> objectif : créer une solidarité organique, penser l’organisation du travail en cours comme une articulation organique (Lebreton, à paraitre ;-) p. 14 )
  • Une progression thématique et des activités diversifiées devraient permettre à tous de s’y retrouver.
  • Une base d’exercices (cf biblio) est à disposition qui permettra à chacun de travailler les éléments dont il a besoin.
  • Compter sur le groupe (dont fait partie aussi le formateur) pour constituer un stock linguistique où chacun pourra piocher
  • Un découpage de la séance en moments collectifs (groupe entier et groupes restreints) puis, en cas de besoin en moments individuels.
  • Moment collectif de constitution du « stock linguistique »
  • Ateliers en petits groupes / ou individuel
  • Mise en commun éventuelle
  • Le formateur anime et contribue aux échanges, passe dans les ateliers pour étayer (corriger, relancer, dépanner…) les ateliers
  • Toutes les langues sont autorisées durant la séance
  • Exemple
  • Un thème : Une ville
  • Exemple de fiche ?
     

Place des langues des personnes présentes

On pense souvent que la meilleure façon d’apprendre une langue est d’être tout à fait immergé dans celle-ci, de s’interdire ou d’interdire aux autres de parler d’autres langues qui pourraient être des freins à l’apprentissage.
On peut renverser complètement cette façon d’envisager la place des autres langues dans la classe. En effet, les personnes qui sont présentes sont des adultes qui maitrisent tous une, deux voire beaucoup plus de langues. Loin d’être un obstacle pour l’apprentissage du français, ces langues peuvent être des ressources. Quand on sait déjà construire des phrases, quand on sait déjà s’exprimer, écrire, parler, et encore davantage quand on a déjà conscience des différences entre plusieurs langues, on a avec soi des outils pour apprendre une nouvelle langue, en l’occurrence, le français.
Durant le cours, on peut donner de la place à ces langues de différentes manières :
-          En acceptant que certains échanges dans la classe se passent dans une des langues partagées par certaines des personnes présentes. Si ces échanges dans une langue que l’on ne comprend pas toujours en tant qu’enseignant peuvent être déstabilisants, ils peuvent parfois être d’une grande aide. Une personne qui aura compris un élément du cours va le réemployer, le traduire, l’expliquer à d’autres personnes dans une langue qu’ils partagent et permettre la compréhension d’un mot, d’un concept grammatical, d’un élément culturel…
-          En trouvant une langue partagée par l’ensemble de la classe, enseignant comme apprenants, (l’anglais, l’espagnol, l’arabe…) par laquelle on passera de temps en temps pour éclaircir certains points, rassurer, souligner des points communs entre le français et cette langue.
On a parfois peur que ces autres langues prennent trop de place en classe et qu’elles empêchent d’avancer. Pourquoi ne pas proposer une forme de contrat pédagogique entre enseignant et apprenants pour décider à quelle fréquence ou pour quels objectifs on s’autorise à faire appel à d’autres langues ?
On peut aussi faire de cette pluralité de langues présentes la base même de l’enseignement, ce que l’on appelle une approche plurilingue. Cette approche consiste à construire les savoirs en français, et/ou dans d’autres langues à partir de la pluralité de langues. Voici une vidéo d’une approche de ce type : Lien vers approche comparons nos langues (pour un public enfant dans la vidéo). Ainsi qu’un Lien vers pédagogie du plurilinguisme.